Yount c.Salazar
Yount c. Salazar, affaire n° CV11-8171 PCT-DGC (D. Ariz. 2014)
Tribunal de district américain pour le district de l'Arizona
Le secrétaire du Département américain de l'Intérieur a exercé son pouvoir discrétionnaire pour « retirer » près d'un million d'acres de terres entourant le Grand Canyon pendant une période de vingt ans. Le retrait empêche l’entrée sur le territoire dans le but de revendiquer de nouveaux droits miniers (il n’interdit pas les projets miniers existants). Les terres retirées contenaient des gisements d'uranium, dont certains avaient été exploités dans le passé mais ont été abandonnés lorsque les prix de l'uranium ont chuté. Avec la hausse des prix, il y a eu un regain d’intérêt pour le lancement d’activités minières. Voir pages 2 à 6.
Une coalition d'intérêts favorables au secteur minier a contesté la décision de retrait, affirmant (entre autres choses) que le secrétaire avait violé la loi sur la politique nationale de l'environnement (NEPA) en omettant de consulter les gouvernements locaux, et la coalition a également remis en question l'adéquation des mesures environnementales. étude d’impact (EIS) préparée par le Bureau of Land Management (BLM) aux fins d’analyse de la décision de retrait.
Le tribunal de district a examiné les procédures de consultation et a rejeté les arguments des plaignants selon lesquels le processus était incomplet. Le tribunal a noté que plusieurs comtés se sont vu offrir la possibilité de consulter le BLM et que les critiques formulées par les gouvernements locaux à l'encontre de la proposition ont été dûment prises en compte au cours du processus. Voir p. 16-18.
Les plaignants ont également allégué que le BLM avait procédé avec trop de prudence et avait trop insisté sur le risque de contamination des eaux souterraines dans l'EIE alors que l'agence disposait de très peu d'informations pour étayer ses conclusions. Le tribunal n’a pas été d’accord, déclarant que le BLM avait le pouvoir de « faire preuve de prudence dans la protection d’un trésor national ». . . .» Voir p. 44.
Le tribunal a ensuite rejeté les nombreux arguments statutaires et constitutionnels des plaignants contre la décision de retrait.