Sheikh Asim Farooq c. Fédération du Pakistan, WP n° 192069 de 2018 (Haute Cour de Lahore (30 août 2019)
Sheikh Asim Farooq c. Fédération du Pakistan, WP n° 192069 de 2018 (Haute Cour de Lahore (30 août 2019)
En réponse à la déforestation massive, les requérants ont déposé une requête demandant à la Haute Cour de Lahore d'ordonner au gouvernement pakistanais de remplir ses obligations de protection des forêts du pays. Paragraphe 1. La Cour a reconnu l'existence et l'impact de la déforestation au Pakistan, déclarant qu'il est « regrettable, catastrophique et choquant que les forêts du pays soient désormais presque éteintes ou à un rythme décroissant... conduisant à une augmentation de la propagation de maladies mortelles ». Ibid. au paragraphe 17.
La Cour a souligné le devoir constitutionnel du gouvernement de créer des lois et des politiques qui protègent les droits fondamentaux des citoyens, « à savoir la survie et le développement économique et social du peuple pakistanais ». Ibid. au para. 27. Elle a noté que les principes du droit de l'environnement, notamment les principes du développement durable, le principe de précaution, la doctrine de la confiance publique, l'équité intergénérationnelle et intragénérationnelle, la justice en matière d'eau et d'alimentation, en doute pro natura, et le principe du pollueur-payeur, « font partie de notre jurisprudence élaborée par notre Cour suprême ». Ibid. au paragr. 25. La Cour a examiné les nombreuses lois applicables liées aux arbres et aux forêts. Ibid. aux paragr. 32-80. Enfin, la Cour a souligné que les devoirs du gouvernement ne doivent pas être pris à la légère : « les engagements pris en vertu de la doctrine de la souveraineté ne doivent être ni négligés à la légère ni délibérément ignorés ». Ibid. au paragr. 82.
La Cour a jugé que le gouvernement n’avait pas mis en œuvre les lois et les politiques existantes et a tenu le gouvernement responsable de la crise actuelle en raison de son inaction : « Si les lois et les politiques susmentionnées avaient été correctement mises en œuvre par les ministères défendeurs dans la lettre et l’esprit avec un mécanisme et une procédure appropriés, la forêt du Pakistan aurait pu être sauvée d’un appauvrissement et d’une déforestation supplémentaires. » Ibid. au para. 81. La Cour a autorisé le recours en mandamus et a ordonné aux agences gouvernementales de reboiser les zones urbaines, de faire respecter les lois existantes, d’adopter de nouvelles lois et de prendre un certain nombre de mesures spécifiques pour lutter contre la déforestation. Ibid. au para. 83.