Sarapu Chinna Potharaju Dora c. District Collector WP 8476/2001 (2001.2.12) (Construction de réservoir)

Barrages
Ressources en eau Bassins versants

Devant la Haute Cour judiciaire d'Andhra Pradesh à Hyderabad

Sarapu Chinna Potharaju Dora et un autre

v.

Le collecteur de district, district de Godavari Est, Kakinada et autres

Requête écrite n° 8476 de 2001

12-2-2002 jj.

B. Sudershan Reddy J.

JUGEMENT :

1. La décision des défendeurs proposant d'acquérir les terres des villages de Surampalem, Donelapalli, Kothada et Tekuluveedhi de Gangavaram Mandal dans le district de Godavari Est (zone d'agence) pour la construction du projet de réservoir de Surampalem est attaquée dans cette requête écrite.

2. Le premier pétitionnaire ici est un membre de la tribu et il est directement concerné par le projet d'acquisition des terres par les défendeurs. Le deuxième pétitionnaire est une organisation bénévole qui représente la cause des tribus. La proposition est contestée pour divers motifs.

3. Les requérants soutiennent que l'acquisition proposée est contraire aux dispositions impératives de la loi Andhra Pradesh Panchayat Raj de 1994 (en abrégé « PR Act ») telle qu'appliquée aux zones répertoriées de l'État d'Andhra Pradesh. Les pétitionnaires soutiennent en outre que l'acquisition proposée est contraire aux directives émises de temps à autre par le gouvernement indien et à la décision politique du gouvernement d'Andhra Pradesh reflétée dans les GOM. No. 64, Protection sociale (T). Département, du 18-4-1990. Les pétitionnaires affirment que toutes les garanties et la protection accordées aux tribus en matière de réhabilitation sont mises à mal. Selon les pétitionnaires, l'action des défendeurs pourrait conduire à une dépossession et à un déplacement à grande échelle des populations tribales dans les villages susmentionnés et dans les zones voisines. On cherche à déposséder les tribus sans aucun programme global de réhabilitation. Il semblerait que les garanties prévues pour les tribus dans la Constitution indienne soient violées.

4. Initialement, le premier requérant seul a déposé une requête en déclarant notamment qu'il appartenait à la communauté « Koya Dora ». Sa famille, composée de deux frères, père et deux sœurs ensemble, possède près de 20-00 Ac. de terres arides. Ce sont de petits agriculteurs. Ledit terrain est en fait constitué de pentes le long de collines constituées de rochers et de rochers. Les membres de la famille cultivent personnellement la terre en cultivant des cultures sèches. C’est la seule source de leur subsistance.

5. Plus tard, le deuxième pétitionnaire a fait publiquement valoir les intérêts des tribus susceptibles d'être affectées par l'action des défendeurs en proposant d'acquérir de vastes étendues de terres appartenant aux tribus des villages de Surampalem, Donelapalli, Kothada, Tekuluveedhi, etc. Les pouvoirs et la bonne foi de la deuxième organisation pétitionnaire ne sont pas contestés. Les services rendus par la deuxième organisation pétitionnaire et sa contribution à l'adhésion à la véritable cause des tribus sont bien reconnus. Certains aspects, concernant les garanties et la protection constitutionnelle accordées aux tribus, n'auraient peut-être pas pu être soulignés par le premier pétitionnaire seul. La présence de la deuxième organisation requérante dans la présente procédure a fait toute la différence dans le débat en cours sur la constitutionnalité et la validité des propositions initiées par les défendeurs visant à s'emparer obligatoirement des terres appartenant aux tribus dans la zone désignée.

6. Il serait nécessaire de remarquer le type de protection et les garanties accordées aux populations tribales affectées par l'acquisition de terres à des fins publiques dans la zone répertoriée. Le gouvernement, après avoir soigneusement examiné toute la question de l'acquisition de terres à des fins publiques et de la réhabilitation des populations tribales dans les zones répertoriées, et veillé à ce que les populations tribales des zones répertoriées bénéficient des garanties prévues pour elles dans la Constitution indienne, a publié des instructions dans le GOM. No.64, Département de la Protection Sociale (T), du 18-4-1990 à toutes les personnes concernées afin d'éviter le mécontentement et les troubles dans les zones répertoriées en raison de la dépossession et du déplacement des tribaux. Le gouvernement ayant pris note de certaines des caractéristiques particulières de la situation des tribus, telles que leur association avec le territoire, l'accent mis sur la vie communautaire et la coopération, l'économie et l'autonomie non monétisées, autosuffisantes et indifférenciées, a estimé que ces aspects n'ont pas été pris en compte au moment du déplacement et de la dépossession des tribaux lors de l'exécution de projets et de la création d'industries, etc. Le simple paiement d'une compensation pour les terres acquises dans les zones tribales sans prendre en considération ces facteurs n'a pas suffi à éviter les problèmes sociaux. désorganisation et dénuement économique des tribus affectées. Une telle désorganisation sociale et un tel dénuement économique des tribus affectées ont créé des conditions de mécontentement et de troubles dans les zones répertoriées.

Dans ces circonstances, le gouvernement a émis des ordres et des instructions ordonnant notamment que :
(i) Il ne devrait y avoir aucun déplacement de populations tribales ni aucune perturbation du mode de vie tribal aux fins de l'exécution de projets d'irrigation, d'activités minières, d'industries, de création de sanctuaires de vie sauvage, etc.
(ii) La flore et la faune des zones tribales qui contribuent à l'économie tribale ne doivent pas être perturbées.
(iii) L'autorisation du Département de protection sociale tribale de l'État doit être obtenue avant de lancer tout projet dans les zones tribales de l'État.
(iv) Aucun nouveau projet d'irrigation ne devrait être entrepris, dans des zones où il y aura submersion des terres tribales. Dans de tels cas, la construction de grands et moyens projets d'irrigation doit être évitée dans la mesure du possible et de petits barrages de contrôle, des systèmes d'irrigation par relevage, etc., devraient être envisagés.
(v) Aucun projet, y compris l'établissement d'industries, de projets miniers, de sanctuaires de vie sauvage, etc., ne sera détruit dans les zones planifiées à moins qu'un plan global détaillé pour la réhabilitation des personnes affectées par les projets/y compris celles directement déplacées ne soit préparé et que l'autorité concernée ne soit préparée. donne la certitude au gouvernement que l'administration est pleinement préparée à l'exécution du plan de réhabilitation.
(vi) Le plan de réhabilitation des familles affectées sera préparé en association avec les personnes affectées et conformément aux lignes directrices contenues dans l'annexe du présent GO. Il sera approuvé par l'ITDA concernée et il devra être assuré que les personnes ont non seulement été entièrement compensées pour la perte de leur base économique, mais sont également complètement réhabilitées.
(vii) Le plan de réhabilitation fera partie du rapport de projet et la totalité des coûts de réhabilitation sera la première charge du projet. Si cela ne peut être fait, le montant nécessaire pour couvrir les coûts de réhabilitation peut être accordé par le gouvernement soit sous forme de subvention, soit sous forme de capitaux propres, en fonction du bien-fondé de chaque cas.
(viii) Partout où il est inévitable de recourir à un projet impliquant la submersion de terres tribales, la réhabilitation doit être entreprise sur une base terre par terre et même si l'étendue des terres perdues par une famille tribale ne peut pas être entièrement compensée par des terres alternatives, elle doit il faut veiller à ce qu'une certaine terre soit fournie afin que la famille ne soit pas complètement déracinée de son occupation traditionnelle.
(ix) Si des terres adéquates ne peuvent être fournies, un emploi devrait être fourni à au moins un membre de chaque famille déplacée. La liste des tribaux déplacés et de leurs personnes à charge devrait être inscrite sur les listes du projet et si nécessaire, ils devraient être envoyés suivre une formation requise. Si les populations déplacées ne peuvent pas être hébergées dans les projets, des efforts seront faits pour leur trouver des emplois dans d'autres projets frères ainsi qu'au sein du gouvernement.
(x) Le plan de réhabilitation sera exécuté sous la supervision directe des ITDA concernées. Le département concerné fournira un appui logistique à l'ITDA pour la mise en œuvre du plan de réhabilitation avant la dépossession et le déplacement des tribaux.
(xi) …..
(xii) …..
(xiii) …..
(xiv) …..
(xv) …..
(xvi) …..

7. Le gouvernement central a promulgué une loi prévoyant l'extension des dispositions de la partie IX de la Constitution relative aux panchayats aux zones répertoriées, intitulée « Loi de 1996 sur les dispositions des panchayats (extension aux zones répertoriées) » (loi 40 de 1996). Ladite loi prévoit notamment en vertu du paragraphe (1) de l'article 4 que « le Gram Sabha ou les Panchayats, au niveau approprié, seront consultés avant de procéder à l'acquisition de terres dans les zones répertoriées pour des projets de développement et avant de réinstaller des personnes. ou la réhabilitation des personnes affectées par de tels projets dans les zones répertoriées.

8. L'Union indienne a publié des instructions exécutives décrivant les modalités de consultation avec les Gram Sabhas ou Panchayats et la procédure à suivre pour l'acquisition des terres dans la zone de l'annexe V. La partie I desdites instructions prescrit la procédure à suivre par les organismes demandeurs pour lancer une proposition d'acquisition de terrain dans la zone de l'annexe V. Les instructions prévoient notamment que tous les organismes demandeurs qui lancent toute proposition d'acquisition de terrain pour acquérir un terrain dans la zone de l'annexe V, devront joindre à leurs propositions d'acquisition de terrain, entre autres, les éléments suivants :
(i) Calendrier des terrains proposés à l'acquisition par Gram Panchayat (feuille séparée pour Gram Panchayat séparé).
(ii) Une lettre de consentement distincte de chacun des Gram Panchayat concernés, en faveur du projet d'acquisition du terrain, avec ou sans modifications, selon le cas. Cette lettre de consentement doit être spécifiquement jointe à la proposition d'acquisition de terrain, avant de l'envoyer à l'autorité compétente ou au collecteur d'acquisition de terrain. L Il est en outre précisé qu'une telle lettre de consentement peut être obtenue sous la forme d'une résolution écrite du Gram Sabha, contenant le texte intégral des résolutions de consentement avec ou sans modification et que la date à laquelle cette réunion du Gram Sabha a eu lieu sera dûment mentionné dans la lettre de consentement.

9. Le collecteur doit, dès réception de toute proposition d'acquisition de terrain concernant tout terrain relevant des zones de l'annexe V, examiner si la ou les lettres de consentement requises du ou des Gram Sabha concernés des institutions Panchayat Raj consentant à une telle proposition d'acquisition est/sont inclus ou non. Le collecteur doit, avant l'émission de tout avis en vertu de l'article 4 de la loi sur l'acquisition de terres, 1894, faire référence au Gram Panchayat concerné et organiser une réunion conjointe de l'organisme demandeur, des autorités d'acquisition des terres et du Gram Panchayat concerné s'opposant à un tel acquisition et tenter, par le biais de telles réunions consultatives, de parvenir à un consensus sur la sélection des terrains spécifiés convenus pour l'acquisition. Le collecteur est chargé du devoir de mener une enquête appropriée sur la question et bien sûr autorisé à rejeter les objections formulées par les Gram Sabhas et les Panchayats, si elles sont de nature frivole.

10. Les instructions fournissent notamment une procédure détaillée pour organiser la réinstallation et la réhabilitation des familles déplacées de toute terre relevant des zones de l'annexe V. Le département de réinstallation et de réhabilitation et, en l'absence d'un tel département, le département des recettes du gouvernement de l'État, est tenu de suivre les progrès de la mise en œuvre de la procédure d'acquisition des terres ainsi que du programme de réinstallation et de réhabilitation.

11. La partie VI-A de la loi PR contient des dispositions spéciales relatives aux Panchayats, Mandal Parishads et Zilla Parishads situés dans les zones répertoriées. Les dispositions contenues dans ladite partie prévaudront sur tout ce qui est incompatible avec celles-ci ailleurs dans les dispositions de la loi PR.

L'article 242-F de la loi PR stipule que le Mandal Parishad doit être consulté avant de procéder à l'acquisition de terrains dans les zones répertoriées pour des projets de développement et avant de réinstaller ou de réhabiliter les personnes expulsées par de tels projets dans les zones répertoriées. Au niveau de l'état.

12. Dans l'affidavit déposé à l'appui de la requête en bref, il est catégoriquement affirmé et déclaré qu'aucune des dispositions de la loi PR et de la loi 40 de 1996 mentionnées ci-dessus et les instructions émises de temps à autre par le gouvernement d'Andhra Pradesh ont été suivies avant de mettre en œuvre la loi pour l'acquisition des terres appartenant aux tribus et situées dans les zones répertoriées. Il est soutenu qu'aucun Gram Sabha n'a été organisé comme cela est requis et que les propositions n'ont jamais été soumises au Gram Sabha pour avis. Le Mandal Parishad n'a pas été consulté. La population locale n'a pas été informée. Aucun programme/programme de réinstallation et de réhabilitation n’est préparé.

13. Un certain nombre de contre-déclarations sont déposées – une par le collecteur de district du district de Godavari Est ; Agent d'acquisition de terres (officier divisionnaire des revenus, Rampachodavaram) ; Ingénieur surintendant, Construction Circle, Dowlaiswaram, district d'East Godavari et un autre par le secrétaire du gouvernement, département d'irrigation et de CAO (projets). Les débats du Gram Sabhas sont mis à la disposition du tribunal.

14. Le contre-affidavit déposé par le collecteur de district est un document élaboré dans lequel tous les faits pertinents sont exposés et présentés au tribunal. Il ressort clairement des contre-déclarations que les propositions d'acquisition de terres ont été lancées en 2000. Des projets de notifications sont publiés dans la localité concernant les terres situées dans les villages de Surampalem et Donelapalli respectivement le 29-11-2000 et le 12-1-2001. . Des projets de déclarations ont été publiés dans la localité respectivement le 29-11-2000 et le 17-1-2001. Dans le contre-affidavit déposé par le collecteur de district, il est indiqué que le responsable de l'acquisition des terres et préfet des revenus, Rampachodavaram, avait soumis des propositions d'acquisition des terrains pour la construction du réservoir de Surampalem après avoir mené des Gram Sabhas et des réunions publiques. Aucun des actes du Gram Sabhas mis à la disposition du tribunal ne révélerait une quelconque consultation avec le Gram Sabhas en tant que tel. Aucune lettre de consentement n’a été obtenue d’aucun des Gram Panchayats en tant que tel. Il n'existe aucune résolution écrite des Gram Sabhas consentant, avec ou sans modification, aux propositions d'acquisition de terres. Les actes constituent une lecture intéressante. Aucun d’entre eux n’est certifié par les Gram Panchayats. Ils ne prennent pas la forme de résolutions. Les Gram Sabhas auraient été convoqués par les agents des impôts de Mandal. Les habitants en général et les ryots susceptibles d'être touchés par les propositions d'acquisition de terres auraient été informés par les agents des impôts de Mandal des propositions et des détails du plan de réhabilitation. Un seul Gram Sabha tenu le 28 avril 2000 à Surampalem semble avoir été présidé par le responsable du Surampalem Gram Panchayat. Même dans ce Gram Sabha, il n'y a aucune preuve que les propositions en tant que telles ont été soumises au consentement et à l'approbation du Gram Sabha.

15. Quoi qu'il en soit, les propositions d'acquisition de terrains ne sont pas soumises au Mandal Parishad pour examen.
16. Le dossier ne révèle aucun respect des instructions émises par le gouvernement dans le cadre du GOMs.No.64, Département de la protection sociale (T), en date du 18-4-1990. Dans l'affidavit déposé par le collecteur de district, il est indiqué qu'une action a déjà été engagée pour obtenir le consentement du département de protection sociale tribale pour le projet. La lettre adressée par le collecteur de district en date du 29 décembre 2001 à cet égard est explicite. La procédure demandant l'accord du Département de protection sociale tribale est engagée après le dépôt du contre-affidavit auprès du tribunal. Personne n'a jamais pensé à demander l'autorisation du Département de protection sociale tribale de l'État avant de souscrire au programme, comme l'exigent les instructions publiées dans le GOM n° 64, Département de protection sociale (T), du 18 avril 1990. Évidemment, ce n’est qu’une réflexion après coup. Le responsable du projet, ITDA, Rampachodavaram a adressé une lettre similaire datée du 28 décembre 2001 au secrétaire du Département de protection sociale tribale demandant d'accorder immédiatement son consentement au projet de réservoir Surampalem. Il semble que, sans la requête déposée par les pétitionnaires, aucune des autorités n'était même au courant des instructions gouvernementales publiées dans le GOMs.No.64, Département de la protection sociale (T), en date du 18-4-1990. Voilà la situation.

17. Il est donc clair que les défendeurs et toutes les personnes concernées ont violé en toute impunité les dispositions de la loi PR et de la loi 40 de 1996. Les normes prescrites pour la formulation de programmes tels que celui en vigueur et les instructions émises par le gouvernement dans les GOM.Non .64, Département de la protection sociale (T), en date du 18-4-1990, sont également violés.

18. Dans l'affaire Samatha V. État d'Andhra Pradesh1, la Cour suprême a observé que « l'agriculture est la seule source de revenus des tribus répertoriées. La terre est leur bien naturel et précieux le plus important et leur richesse impérissable dont les tribus tirent leur subsistance, leur statut social, leur égalité économique et sociale, leur lieu permanent de résidence, de travail et de vie. C’est une sécurité et une source d’autonomisation économique. Les tribus ont un grand attachement émotionnel à leurs terres. La Cour suprême a remarqué que « quatre-vingt-dix pour cent des tribus répertoriées vivent principalement dans des zones forestières et des terrains difficiles d'accès, 95 pour cent d'entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté et dépendent totalement de l'agriculture ou d'activités basées sur l'agriculture. » La Cour suprême a en outre observé :

« L'objet des cinquième et sixième annexes de la Constitution, comme vu précédemment, n'est pas seulement d'empêcher l'acquisition, la détention ou la cession des terres dans les zones répertoriées par les non-tribales auprès des tribus ou l'aliénation de ces terres entre non-tribales. se mais aussi pour garantir que les tribus restent en possession et en jouissance des terres dans les zones répertoriées pour leur autonomisation économique, leur statut social et la dignité de leur personne. De même, l'exploitation des ressources minérales et de la richesse nationale est sans aucun doute utile au développement de la nation. Les droits concurrents des tribus et de l’État doivent être ajustés sans pour autant porter atteinte aux droits de l’un ou l’autre. Le gouverneur est habilité, en tant que devoir constitutionnel, par des mesures législatives et exécutives, à interdire l'acquisition, la détention et l'aliénation des terres par des non-tribales dans les zones répertoriées. Le Cabinet, tout en exerçant son pouvoir en vertu de l'article 298, devrait également être conscient du devoir constitutionnel de protéger et d'autonomiser les tribus. Par conséquent, la Cour est tenue de donner effet au mandat constitutionnel et à la politique législative d’interdiction totale du transfert des terres de la zone répertoriée à des non-tribales.
19. L'affaire en question révélerait la situation pathétique qui prévaut dans les zones répertoriées ainsi que l'apathie générale et le mépris total à l'égard des droits constitutionnels et légaux des tribus.

20. Dans le contre-affidavit déposé par le collecteur de district, les circonstances ayant conduit à la formulation du projet sont énoncées dans les mots suivants :

« Je soutiens qu'il existe un énorme potentiel d'irrigation dans les bassins de Sitapalli Vagu et de Buradacalva situés dans les zones de l'Agence du district de Godavari Est. Cependant, il n'y a pas d'approvisionnement en eau assuré dans les zones de montagne et dans les zones de l'agence. Outre le manque d'installations d'irrigation, ces zones sont fréquemment soumises à des inondations, qui détruisent et dévastent les cultures sur pied, les infrastructures agricoles, etc., et ensablent la zone. Pendant la saison de la mousson, la calva de Burada est soumise à de fortes crues soudaines, entièrement chargée de sable et de limon. Il est devenu courant que les berges soient franchies. Ces eaux de crue inondent la zone et dévastent les cultures sur pied et ensablent la zone sur une superficie de 1 600 hectares (environ 4 000 acres, soit environ 1 500 acres dans les zones tribales et 2 500 acres dans les zones de montagne), à la fois dans les zones d'agence et que les zones de montagne, ce qui entraîne d'énormes pertes récurrentes chaque année. Il est donc devenu essentiel de formuler un programme visant à utiliser les ressources en eau disponibles pour le développement socio-économique des populations de la région. Le projet de réservoir à travers Buradacalva près de Surampalem (V) et à travers Sitapalli vagu était à l'étude depuis 1957, pour résoudre les problèmes de manque d'irrigation assurée et d'inondations récurrentes. Le projet de réservoir de Surampalem ne peut donc pas être considéré isolément mais doit être examiné de manière globale avec le projet de réservoir de Sitapalli vagu.

21. Cela est expliqué plus en détail dans le contre-affidavit déposé par le collecteur de district comme suit :

«Je soumets que pour une utilisation optimale de toutes les ressources en eau disponibles, un réservoir dans le village de Surampalem est proposé à travers Burada calva, un ruisseau de colline, prévoyant des installations d'irrigation d'une superficie de 15 482 acres, situés dans 9 villages tribaux de Gangavaram Mandal (3 466 acres). et 10 villages dans les hautes terres Mandals sujettes à la sécheresse, de Gokavaram, Korukonda et Rajanagaram (12 016 acres en plus de fournir des installations d'eau potable à la population résidant dans les 19 villages en route le long du canal principal. Ainsi, les ressources en eau disponibles à Sitapalli vagu et Buradacalva sont proposés pour être utilisés pour irriguer un ayacut tribal d'environ 15 600 acres, puis pour l'étendre à des zones de montagne de 12 016 acres qui dépendent jusqu'à présent de l'agriculture pluviale. En outre, environ 4 000 acres dans les villages ci-dessus (dans la zone de commandement de Buradacalva), qui était jusqu'à présent soumis aux effets néfastes de fréquentes crues éclair entraînant l'inondation des cultures et des coulées de sable, sont également proposées pour être sauvegardées par la construction du réservoir de Surampalem à travers Burudacalva.

22. Le rendement limité de Buradacalva s'est principalement manifesté sous la forme de crues soudaines entraînant l'inondation de la zone et des coulées de sable, de sorte que même ce rendement limité n'a pas pu être utilisé efficacement. Il était donc nécessaire d'y construire un réservoir pour stocker l'eau disponible et ainsi empêcher l'inondation de la zone et assurer un approvisionnement en eau assuré. Le site actuel d'implantation du projet Burudacalva a été choisi de manière à relier la butte existante sur le flanc droit, avec de hautes marges de terrain sur le côté gauche, au moyen d'un barrage en terre. Le site actuel est favorable car il offre un captage maximal dans ce voisinage avec une submersion minimale. Les sites situés en amont ne fourniront pas les quantités d'eau requises, tandis que les sites situés en dessous de celui actuel augmentent la zone submersible qui comprendrait également le village de Surampalem. Le site actuel est également favorable pour implanter le régulateur de déversoir à moindre coût car de bonnes fondations sont disponibles. Visant donc le développement global de la zone arriérée, ce projet est formulé et mis en œuvre après avoir obtenu l'approbation administrative du gouvernement d'Andhra Pradesh. Le projet a été approuvé au plus haut niveau du gouvernement d’Andhra Pradesh.

23. Dans le contre-affidavit déposé par le collecteur de district, il est indiqué que les travaux ont commencé en février 2001 même.

En ce qui concerne le programme de réinstallation et de réhabilitation, il est indiqué :

« Afin de garantir le moins de perturbations possible au mode de vie traditionnel de la population tribale, le site d'implantation des villages de réhabilitation a été identifié très près des villages d'origine, situés dans des zones non submersibles dans le même voisinage. Outre la construction de maisons, il est également proposé de construire des temples, des bâtiments scolaires, des routes intérieures, un approvisionnement en eau protégé, un centre de services agricoles/salles communautaires et d'autres infrastructures avec les fonds du projet. Aucune flore et faune importante, monuments archéologiques, ESPÈCES animales rares ne sont affectées en raison de la construction du projet.

24. L'ensemble complet de réhabilitation et de réinstallation sera mis en œuvre par l'intermédiaire d'une cellule distincte relevant du responsable du projet, de l'Agence de développement tribal intégré, en association avec le collecteur de district. Les fonds nécessaires seront fournis par le Département de l'Irrigation. Les détails des villages submergés et de l'attribution des terres sont fournis sous forme de cartes, qui se présentent comme suit :

Sl.No. Mandale
Village Cession des terres déjà fournies aux Tribales Cession des terres fournies aux Tribales Nombre de maisons seront submergées et les familles seront affectées. N° Étendue (Acs.) N° Étendue (Acs.) Maisons Fami-Lies 1 Ganga Varam Donelapalli 21 43,37 31 53,37 50 62 2 -do- Kothada–51 105,00 166 1663 -do- Suram- palem–14 64,44 — 4–do- Chingari Apadu —— Total 21 43,37 96 222,81 216 228 VILLAGES SUBMERGÉS Sl.No. Village de Mandal Étendue du terrain proposé pour la réhabilitation Pour les maisons (acres) Infrastructures à déplacer 1 Gangavaram Donelapalli 5.15 Ramalayam, école GVVK, 3 pompes manuelles, routes et électricité.
2 -do- Kothada 9,50 Ramalayams, Ashram Schoo, pompes à main, 5 logements pour enseignants, routes et électricité Total 14,65

25. Dans son affidavit, le collecteur de district assure que les mesures de réhabilitation seront achevées au plus tard le 30 juin 2002. Aucune personne ne sera déplacée de sa maison tant qu'elle n'aura pas trouvé une autre maison dans la colonie de réhabilitation.

26. À la lumière de ce qui précède, la question qui se pose est de savoir quelle est la réparation qui peut être accordée à ce stade ?

27. Il convient de noter que, intentionnellement ou non, les terres appartenant exclusivement aux tribus de la zone de l'Agence sont proposées à l'acquisition pour le réservoir Surampalem proposé. Certes, les bénéfices du projet profitent à la fois à la zone de l'Agence et principalement aux Mandals des hautes terres, qui jouxtent la zone de l'Agence. Tout cela au nom du développement durable. Les tribus doivent quitter leurs terres et risquent d’être expulsées de force.

28. Au cours du demi-siècle qui s'est écoulé depuis l'indépendance, des dizaines de milliers de projets d'irrigation de petite et moyenne taille ont été réalisés et 1 600 barrages majeurs construits sur le vaste réseau de rivières et de voies navigables qui sillonnent le pays. En conséquence, environ 20 millions de personnes ont été déracinées et d’innombrables hectares de terres fertiles et de forêts ont été perdus à cause du défrichement, de l’engorgement, de la salinisation et de la réinstallation. Dans de nombreux cas, parmi les personnes déplacées se trouvaient des communautés autochtones dont la vie et les moyens de subsistance dépendent intrinsèquement de l'écosystème dans lequel elles habitent. Selon les estimations officielles, alors que les peuples autochtones représentent 7,51 TP3T de la population indienne, plus de 40% des personnes déplacées par les barrages jusqu'en 1990 étaient issues de communautés tribales et leur proportion ne cesse d'augmenter.

29. Sri KSMurthy, éminent conseil du requérant, a cependant présenté des arguments très variés attaquant la politique même de l'État visant à installer de tels barrages et réservoirs dans les zones répertoriées, conduisant inévitablement à l'expulsion forcée des tribus de leurs terres et de leur vie communautaire. Il a tenté d'affirmer qu'un tel développement unilatéral imposé aux tribus pourrait conduire à un mécontentement parmi les tribus et, en fin de compte, aboutir à leur éloignement du courant dominant de la société civile.

30. Sri Ramesh Ranganathan, avocat général supplémentaire, comparaissant au nom des intimés, a soutenu que c'est la prérogative du gouvernement élu de suivre sa propre politique. Le tribunal n'interviendra pas et n'examinera pas judiciairement la décision politique à moins qu'il ne soit démontré qu'une telle politique est contraire à une disposition statutaire ou à la Constitution. Les mérites relatifs des différentes politiques économiques ne peuvent jamais être évalués par les tribunaux dans l’exercice de leur compétence en matière de contrôle judiciaire, affirme le savant avocat général supplémentaire.

31. Dans Narmada Bachao Andolan contre. Union indienne2, les pétitionnaires ont contesté la validité de la création d'un grand barrage. Elle a été adoptée à la majorité :

« Il est désormais bien établi que les tribunaux, dans l’exercice de leur compétence, ne transgresseront pas le champ des décisions politiques. La nécessité ou non d’avoir un projet d’infrastructure, le type de projet à entreprendre et la manière dont il doit être exécuté font partie du processus d’élaboration des politiques et les tribunaux sont mal équipés pour se prononcer sur une décision politique ainsi entreprise. La Cour a sans aucun doute le devoir de veiller à ce qu'en prenant une décision, aucune loi ne soit violée et les droits fondamentaux des personnes ne soient pas transgressés, sauf dans la mesure permise par la Constitution...."

Dans l’affaire BALCO Employees Union (Regd.) Vs. Union of India & Others3, la Cour suprême a réitéré le principe selon lequel « c'est la prérogative de chaque gouvernement élu de suivre sa propre politique……….À moins qu'une illégalité ne soit commise dans l'exécution de la politique ou qu'elle soit contraire à la loi. ou de mauvaise foi, une décision apportant un changement ne peut en soi être modifiée par la Cour. La sagesse et l'opportunité des politiques économiques ne peuvent généralement pas faire l'objet d'un contrôle judiciaire à moins qu'il puisse être démontré que la politique est contraire à une disposition légale ou à la Constitution. En d’autres termes, il n’appartient pas aux tribunaux de considérer les mérites relatifs des différentes politiques économiques ni de déterminer s’il est possible d’en élaborer une plus sage ou une meilleure. Pour tester l’exactitude d’une politique, le forum approprié est le Parlement et non les tribunaux.

32. À la lumière du droit posé par la Cour suprême dans les arrêts mentionnés ci-dessus, il n'est pas loisible à cette Cour de contrôler judiciairement la décision politique même du gouvernement, qui est sans aucun doute de nature économique, de construire un réservoir à Village de Surampalem. Ce tribunal est lié par la loi déclarée par la Cour suprême.
Le débat et la question soulevés il y a 50 ans lorsque l'Inde a commencé son « rendez-vous avec le destin » : le pays suivrait-il la voie gandhienne vers un système social villageois décentralisé et durable ou se lancerait-il dans une grande marche sur la voie du développement axé sur la croissance ? il faudra peut-être en débattre ailleurs.

33. Quoi qu'il en soit, en l'espèce, il ressort clairement des affirmations faites dans le contre-affidavit et des dossiers mis à la disposition du tribunal que les intimés n'ont pas suivi les prescriptions impératives avant d'initier des propositions d'acquisition de le terrain pour la construction du réservoir dans la zone prévue. Il est inutile de souligner que les agents du gouvernement sont liés par les instructions émises par le gouvernement et en particulier par celles qui ne sont pas de nature routinière. Nous avons évoqué en détail les instructions du gouvernement en matière d'acquisition de terres appartenant aux tribus dans les zones de l'Agence et la procédure que doivent suivre les autorités concernées. Les autorités n'ont suivi ni les instructions exécutives ni les dispositions de la loi PR et de la loi 40 de 1996.

34. Les questions sensibles ont été traitées par les personnes interrogées de manière très décontractée et mécanique. Aucune tentative n'a été faite par les autorités concernées pour impliquer la population tribale locale dans le projet proposé. Personne n’a jamais pensé à mettre les tribus en confiance. Tous les concernés n'ont pas compris que l'objectif même de l'établissement des panchayats dans les zones tribales avec le soutien des autorités est d'inspirer aux membres de la tribu la confiance qu'ils peuvent gérer leurs affaires sans être influencés ni ingérences extérieures. Il est bien connu que même les innovations bien intentionnées n'ont pas pu être durables parce que les membres de la tribu n'étaient pas mentalement adaptés à des activités économiques différentes de la manière traditionnelle de gagner leur vie. C'est précisément pour cette raison qu'il est prévu d'impliquer la population tribale locale et d'obtenir son consentement avant que les projets ne soient mis en œuvre. Le Département de protection sociale tribale de l’État est censé être le gardien des intérêts des tribus. L'autorisation du Département de protection sociale tribale de l'État doit être obtenue avant de se lancer dans un projet dans les zones tribales de l'État. Cette procédure est plus observée en infraction que dans la pratique.

35. On ne peut pas entendre dire que l'État est tenu de protéger les intérêts des tribaux ainsi que ceux des non-tribaux dans les zones répertoriées. Les priorités et mesures nécessaires doivent être prises par l'État et ses instruments afin de protéger les intérêts des tribus et leur développement. Il est inhérent à tout plan de protection et de soutien des minorités tribales que, quels que soient les avantages envisagés pour les membres des tribus, ils doivent nuire aux intérêts de certaines couches plus avancées de la population. De par sa nature même, toute politique de réhabilitation tribale suscite l’opposition des intérêts particuliers. On dit que seule une administration d’une grande intégrité peut mettre en œuvre avec succès une politique de développement tribal, « et il semblerait que l’échec de nombreux projets d’amélioration tribale soit dû au manque d’une telle intégrité dans les hauts lieux et non à une faute inhérente. dans les plans élaborés par les fonctionnaires.

36. Le manque d'interaction et de participation des membres des tribus aux projets de développement conduit inévitablement à l'affrontement et à l'aliénation.

37. Quelques citations d'un rapport préparé en 1975 par D. Bandyopadhyaya, co-secrétaire du ministère du Travail du gouvernement indien, et BN Yugandhar, assistant spécial du vice-président de la Commission de planification, qui suscitent la réflexion, sont pertinentes et méritent d'être reproduites. :

38. Les Girijans n'entrent en contact avec l'administration que dans un état d'affrontement lorsqu'ils sont accusés de violation ou d'infraction à l'une ou l'autre réglementation qui, en fait, abrège, annule ou modifie leurs droits et privilèges coutumiers. Ainsi, les Girijans de l'agence de Parvathipuram se sont retrouvés totalement éloignés de la machine administrative et des institutions autonomes nouvellement créées et se sont vu refuser la possibilité d'exercer des activités économiques rémunératrices. Ils souffraient non seulement de pauvreté mais aussi d’un profond sentiment d’insécurité. Ils se sont retrouvés démunis sur chaque point et sur chaque front. Un profond sentiment de grief et d'injustice a enveloppé l'ensemble de la population tribale à travers des décennies de négligence de la part de l'administration locale. L'indifférence et la négligence étaient telles que lorsque les territoires de l'agence ont été redéfinis, de vastes zones de collines habitées par les tribus Girijans ont été laissées en dehors de l'agence à cause d'une erreur administrative... Tentatives ultérieures de certains fonctionnaires énergiques du district de les intégrer au giron de l'agence. les tracts de l'agence n'ont rencontré aucun succès… Le Girijan se méfie de chaque mouvement de l'administration. Il ne peut pas s'y fier. Aujourd'hui, après l'expérience qu'il a faite du mouvement naxalite et de ses conséquences, il est un peu déconcerté mais pas intimidé. Il a un air maussade et le défi est évident.

39. Le gouvernement et ses responsables sont pleinement conscients des raisons qui justifient le sentiment de mécontentement ressenti par tant de populations tribales. C'est précisément pour cette raison et à la lumière de sa propre expérience que le gouvernement a jugé nécessaire de formuler sa politique et de l'énoncer au moyen d'instructions consolidées à toutes les parties concernées quant aux mesures à prendre pour éviter déplacement et dépossession des tribaux en raison de projets, d'industries, de mines, etc. Il est choquant de réaliser que chacune des instructions a été violée lors de la formulation du plan conduisant à l'acquisition des terres des tribaux, ce qui peut finalement aboutir à des expulsions forcées.

40. En temps normal, ce tribunal serait intervenu dans l'affaire et aurait annulé la même procédure engagée pour l'acquisition forcée des terrains dans les zones de l'Agence en raison du non-respect des exigences légales et des instructions exécutives émises par le gouvernement. Mais les travaux du projet avaient déjà commencé et toute ingérence de ce tribunal à ce stade pourrait entraîner un gaspillage d'importantes finances publiques déjà dépensées et investies par l'État.

41. Le savant avocat général supplémentaire a cependant déclaré très justement qu'une possibilité pourrait être donnée aux intimés de se conformer à cette exigence, afin de leur permettre d'aller plus loin dans l'affaire et d'achever le projet de construction du réservoir.

42. Compte tenu de l'ensemble des faits et circonstances de l'affaire, il est statué sur cette requête écrite enjoignant aux intimés de:

a) Soumettre les propositions d'acquisition de terrains pour la construction du réservoir en question devant chacun des Gram Sabhas pour son accord ; recevoir les éventuelles objections et les traiter de manière appropriée conformément aux instructions en la matière mentionnées ci-dessus. Cependant, le consentement ou non du Gram Sabha prendra la forme d'une résolution ;
(b) Déposer les propositions devant le Mandal Parishad comme l'exige l'article 242-F de la loi PR ;
c) Le programme de réinstallation et de réadaptation des personnes concernées sera coordonné au niveau de l'État ;
(d) Les mesures nécessaires seront prises pour disposer d'une cellule de réadaptation qui travaillera sous la supervision directe de l'ITDA. La tâche d'identification des personnes qui doivent être traitées comme personnes dépossédées sera confiée à la cellule ainsi créée. Les progrès de la réhabilitation des familles dépossédées et déplacées seront suivis par l'ITDA concernée et le Département de protection sociale tribale.
(e) Le plan de réhabilitation sera exécuté sous la supervision directe de l'ITDA concernée. Le soutien logistique nécessaire à l'ITDA pour la mise en œuvre du plan de réhabilitation sera fourni avant la dépossession et le déplacement effectifs des tribaux.
(f) Les mesures de réhabilitation doivent être achevées au plus tard le 30 juin 2002, comme l'ont entrepris les défendeurs dans leur contre-affidavit. Aucun membre de la tribu ne sera déplacé de sa maison jusqu'à ce qu'on lui fournisse une autre maison dans la colonie de réhabilitation ;

Les défendeurs doivent soumettre à ce tribunal, tous les deux mois, des rapports périodiques détaillés sur les mesures de réinstallation et de réhabilitation qu'ils ont prises. Avec les instructions ci-dessus, la requête en bref sera résolue, sans aucune ordonnance quant aux dépens. Par conséquent, les ordonnances provisoires précédemment accordées par ce tribunal seront en conséquence modifiées et fusionnées dans l'ordonnance définitive.