Beena Sarasan c. Autorité de gestion de la zone côtière du Kerala et autres (2005.11.08)

L'utilisation des terres
Marin et côtier Gestion des zones côtières

À LA HAUTE COUR DU KERALA, À ERNAKULAM

Présent:

L'honorable juge K. Balakrishnan Nair

Mardi 8 novembre 2005/17 Karthika 1927

WP(C).No….1 9 5 4 7……OF 2004-B

BEENA SARASAN contre. AUTORITÉ DE GESTION DE LA ZONE CÔTIÈRE DU KERALA ET ANR

K.BALAKRISHNAN NAIR, J.

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WP(C).No..1 9 5 4 7..OF 2004-B
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JUGEMENT

Le pétitionnaire est propriétaire de deux acres de jardin dans le village de Kottukkal, dans le district de Thiruvananthapuram. Le deuxième défendeur, Beach Resorts, possède environ 70 cents de terrain adjacent au terrain du pétitionnaire. Une partie substantielle de la parcelle du deuxième répondant est couverte par la zone de régulation côtière III. Ext.P.1 est le croquis de la zone, montrant la configuration du terrain du pétitionnaire et celui du 2ème défendeur ainsi que la ligne de marée haute et la ligne de marée basse. À la lumière de la notification de zone de régulation côtière, aucune construction n'est autorisée à moins de 200 mètres de la ligne de marée haute. Entre 200 et 500 mètres, la construction ne peut être réalisée qu'avec l'accord du ministère de l'Environnement et des Forêts, Union indienne. Lorsque le 2ème défendeur a commencé la construction de son terrain dans la distance interdite de 200 mètres, le pétitionnaire a déposé des représentations Exts.P.1 et P.3 devant le 1er défendeur. Lorsque ledit défendeur n'a pris aucune mesure à la suite de ces représentations, le pétitionnaire a déposé cette requête écrite, sollicitant les réparations appropriées. Les photographies de la série Ext.P.4 montreraient les constructions entreprises par le 2ème répondant. Selon le pétitionnaire, tous les bâtiments construits par le 2ème défendeur sont susceptibles d'être démolis, car ils se trouvent dans la distance interdite de 200 mètres ou construits sans le consentement du ministère de l'Environnement et des Forêts de l'Union indienne.

2. Le 2ème défendeur a déposé un contre-affidavit, dans lequel il affirme avoir réalisé la construction, après avoir obtenu le permis de construire nécessaire auprès du Panchayat. Ext.R2(a) est le plan du site, qui a obtenu l'approbation du Panchayat et également du 1er défendeur. Il est également allégué que cette requête est déposée dans le seul but de harceler ledit intimé. Le 2ème défendeur a également produit des permis de construire de la série Ext.R2(c) délivrés par le Panchayat. Les huit bâtiments ont été construits sur la base de ces permis de construire. Le 2e défendeur a tout fait conformément à la loi et il est de bonne foi, affirme-t-on.

3. Le 1er défendeur a déposé deux déclarations. Dans la première déclaration, il est indiqué que des travaux de construction sont en cours dans la zone couverte par la notification de zone de réglementation côtière. Ainsi, ledit défendeur, par lettre datée du 23 juillet 2004, a ordonné au Panchayat d'arrêter toutes les activités de construction ultérieures. Dès réception de la communication du premier défendeur, le Panchayat a émis une note d'arrêt au deuxième défendeur, lui ordonnant d'arrêter la poursuite des travaux. Il est également indiqué que le premier défendeur n'a pas accordé au deuxième défendeur l'autorisation d'entreprendre une quelconque construction dans la zone litigieuse. Dans la déclaration supplémentaire déposée par le premier défendeur le 28 septembre 2004, il est en outre affirmé que la construction est entreprise dans la zone couverte par la notification de zone de régulation côtière et que ladite zone relève de la catégorie CRZ-III. La zone jusqu'à 200 mètres de la ligne de marée haute de la mer est une zone de non-développement. La majeure partie de la construction susmentionnée a été réalisée dans la « zone de non-développement », qui est une activité interdite selon les normes CRZ en vigueur. La construction dans la zone comprise entre 200 mètres et 500 mètres de la ligne de marée haute est autorisée, uniquement avec l'approbation préalable du gouvernement indien, sous réserve des conditions qui peuvent être imposées par ledit gouvernement. Pour obtenir l'autorisation du gouvernement indien, le 2ème défendeur doit soumettre une demande au 1er défendeur, via le Panchayat. Le premier défendeur, dès réception d'une telle demande, la traitera et la transmettra au ministère de l'Environnement et des Forêts, Union indienne, pour approbation. Dans le cas présent, aucune demande de ce type n’a été reçue jusqu’à présent par le premier défendeur, affirme-t-on.

4. Le 3ème défendeur Panchayat a également déposé un contre-affidavit, dans lequel il est avancé que des permis de construire ont été accordés, sur la base de l'affirmation du 2ème défendeur, selon laquelle la zone en question ne relève pas de la notification CRZ. Il est également indiqué que le 2ème défendeur a pris un engagement dans un papier timbre produit sous le numéro Ext.R3(a), déclarant que la construction ne relève pas de l'interdiction de la notification CRZ et s'il s'avère que la construction est effectuée dans la zone interdite, celle-ci doit être retirée sans hésitation. La traduction de Ext.R3(a) se lit comme suit :

"La lettre de consentement soumise par Norbert Lawrence, S/o.Lawrence Fernandez, TC35/299, Evershine, Muttathara Village, Thiruvananthapuram District le 06-05-2002, devant le secrétaire, Kottukal Grama Panchayat.

75 cents de terrain dans le S.No.480/2 dans le village de Kottukal de Kottukal Grama Panchayat, Neyyattinkara Taluk dans le district de Thiruvananthapuram sont en ma possession et ma propriété. Les cabanes proposées à construire dans ladite propriété sont dotées de murs en torchis et de toits de chaume. Ladite propriété ne relève pas du Règlement Côtier. Si, après inspection, il s'avère que ladite propriété se trouve dans la CRZ-je démolirai et enlèverai les bâtiments à mes frais et sans réclamer aucune rémunération et le statut guo ante du terrain sera rétabli et je ne soulèverai aucun litige. ou déposer une plainte contre le Panchayat.

Le Panchayat a en outre fait valoir qu'il avait émis une note d'arrêt Ext.R3(b) au 2ème défendeur et que par Ext.R3(c), la police avait également été informée de son aide pour faire appliquer l'Ext..R3(b).

5. J'ai entendu les éminents conseils des deux parties. Compte tenu de la notification de zone de régulation côtière, les constructions entreprises à moins de 200 mètres de la ligne de marée haute doivent être supprimées. L'octroi de la licence par le Panchayat a été effectué sur la base de l'engagement donné par le 2ème défendeur selon lequel la zone ne relève pas de la notification CRZ et que s'il s'avère qu'elle relève de ladite notification, il supprimera tous les constructions sans hésitation. Compte tenu de ladite position, il est ordonné au 1er défendeur d'inspecter la propriété du 2ème défendeur et de délimiter la zone située à moins de 200 mètres de la ligne de marée haute avec notification au pétitionnaire, au Panchayat et au 2ème défendeur. Ceci, le 1er défendeur devra le faire dans un délai d'un mois à compter de la date de réception d'une copie du présent jugement. Si le 2ème défendeur ne démolit pas les bâtiments dans la distance interdite dans un délai d'un mois, le 3ème défendeur devra les faire démolir dans le mois suivant, aux frais du 2ème défendeur. Si le 2ème défendeur n'a pas encore présenté de demande d'autorisation pour la construction dans la zone au-delà de 200 mètres de la Ligne de Marée Haute, il pourra le faire dans un délai d'un mois à partir d'aujourd'hui par voie de propriété. Si la demande est déjà reçue et en attente ou si une demande est reçue dans le mois, le premier défendeur la traitera et la transmettra au gouvernement central pour décision appropriée. Si la demande est déjà reçue ou si elle est déposée dans un délai d'un mois à compter d'aujourd'hui, la construction située dans la zone au-delà de 200 mètres de la ligne de marée haute ne sera pas perturbée jusqu'à ce que l'Union indienne prenne une décision comme indiqué ci-dessus. Le maintien de ces structures par la suite dépendra des ordres de l’Union indienne.

La requête écrite est réglée comme ci-dessus.

11/08/2005. Sd/- K.BALAKRISHNAN NAIR, JUGE