Inde -

Devant la Haute Cour judiciaire d'Andhra Pradesh Ă  Hyderabad

L'Association des marchands AP Gunnies

v.

Le gouvernement. d'AP

RequĂȘte Ă©crite n° 386 de 2000

21.06.2001 jj.

Sri. Satyabrata Sinha CJ et VVS Rao J.

Jugement:

1. Dans cette requĂȘte Ă©crite, GO Rt. Le n° 515, du 25-11-1999, Ă©mis par l'intimĂ© n°1-Gouvernement, est remis en cause. Ledit arrĂȘtĂ© se lit comme suit :

Les ordres Ă©mis plus tĂŽt vide GO Rt. N° 149 du 27-2-1999 du DĂ©partement de l'Environnement, des ForĂȘts, des Sciences et de la Technologie sont rĂ©itĂ©rĂ©s.

2. Les activitĂ©s de nettoyage et de commerce de Gunny Bags seront transfĂ©rĂ©es par l'occupant/AP Gunny Bags Merchants Association, de Maharajgunj dans les 30 jours Ă  compter de la date de rĂ©ception de cette commande. Les agents concernĂ©s doivent appliquer l'instruction Ă©mise par GO Rt. N° 159, DĂ©partement de l'Environnement, des ForĂȘts, des Sciences et de la Technologie, du 27-3-1999.

3. La matrice factuelle de l’affaire n’est pas contestĂ©e. Les membres de l'Association du pĂ©titionnaire n°1 et cinq autres pĂ©titionnaires exercent leurs activitĂ©s dans des sacs de jute usagĂ©s dans un endroit densĂ©ment peuplĂ©, communĂ©ment appelĂ© Majarajgunj. Il existe divers documents dĂ©montrant que des dĂ©libĂ©rations Ă©taient en cours pour dĂ©placer le lieu d'activitĂ© des requĂ©rants depuis 1996, lorsqu'une requĂȘte Ă©crite portant le numĂ©ro WP 23464 de 1996 a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e devant cette Cour pour se plaindre des embouteillages et de la pollution de l'air. Ladite requĂȘte en bref a Ă©tĂ© statuĂ©e, ordonnant aux intimĂ©s d'engager une procĂ©dure en vertu de l'article 23 de la loi de 1986 sur l'environnement (protection). En vertu de cela, le gouvernement a Ă©mis GO Rt. N° 159, en date du 27 mars 1999, en raison de laquelle le collecteur de district d'Hyderabad, le Conseil de contrĂŽle de la pollution de l'AP (en abrĂ©gĂ© « le Conseil ») et le fonctionnaire spĂ©cial de la municipalitĂ© d'Hyderabad ont Ă©tĂ© chargĂ©s de prendre des mesures pour dĂ©placer le lieu d'activitĂ© de Maharajgunj vers le marchĂ© Mahaboob Mansion Ă  Malakpet ou vers tout autre endroit oĂč cela n'entraĂźne pas de risques environnementaux. LĂ©sĂ©, le WP n° 12990 de 1999 a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©, mais il a Ă©tĂ© rejetĂ© le 29-6-1999. Lorsque des avis individuels ont Ă©tĂ© Ă©mis pour le dĂ©placement des entreprises, les requĂ©rants se sont adressĂ©s Ă  cette Cour en dĂ©posant les numĂ©ros WP 14089, 15467 et 15469 de 1999, et un banc de division de cette Cour, par ordonnance du 22-9-1999, a statuĂ© sur ledit bref. pĂ©titions contenant :

Comme l'on se plaint de la rĂšgle audi alteram partem et que le gouvernement n'hĂ©site pas Ă  donner la possibilitĂ© au prĂ©sident de l'association dont les pĂ©titionnaires sont membres, nous ne traitons pas les cas sur le fond, mais nous disposons de ces rĂ©diger des pĂ©titions avec instruction d'entendre le prĂ©sident de l'Association des marchands d'armes d'Andhra Pradesh et de dĂ©terminer si l'arrĂȘtĂ© gouvernemental ci-dessus doit ĂȘtre maintenu dans les mĂȘmes conditions ou doit ĂȘtre rĂ©examinĂ©. Cet exercice sera effectuĂ© par le Gouvernement, dans un dĂ©lai de deux mois Ă  compter de la date de rĂ©ception d'une copie du prĂ©sent arrĂȘtĂ©. En attendant cet exercice, le statu quo tel qu’obtenu ce jour sera maintenu.

4. ConformĂ©ment et en application des instructions susmentionnĂ©es, le SecrĂ©taire principal du DĂ©partement du gouvernement, de l'environnement, des forĂȘts, des sciences et de la technologie a convoquĂ© une rĂ©union le 20 octobre 1999 et, par lettre datĂ©e du 11 octobre 1999, a demandĂ© au PrĂ©sident de le pĂ©titionnaire n°1-Association doit assister Ă  la rĂ©union, accompagnĂ© de ses reprĂ©sentations/objections, le cas Ă©chĂ©ant. Le prĂ©sident de l'association pĂ©titionnaire n°1 a soumis ses objections le 20-10-1999. Le Conseil a ensuite notifiĂ© au prĂ©sident de l'association requĂ©rante n°1 son intention de procĂ©der Ă  une analyse d'Ă©chantillons les 26-10-1999, 27-10-1999 et 28-10-1999, et il a donc procĂ©dĂ© Ă  l'analyse d'Ă©chantillons et a prĂ©sentĂ© ses rapports. Le gouvernement de l'État dĂ©fendeur n°1, aprĂšs avoir examinĂ© les conclusions scientifiques fournies par l'Office, a estimĂ© que les conclusions basĂ©es sur les donnĂ©es de surveillance de la qualitĂ© de l'air indiquent qu'il est nĂ©cessaire de dĂ©placer les activitĂ©s de nettoyage et de commerce des sacs de jute pour amĂ©liorer l'environnement de Maharajgunj. et a en consĂ©quence Ă©mis le GO susmentionnĂ©.

5. Sri. P. Sri Raghuram, l'Ă©minent avocat reprĂ©sentant les requĂ©rants, a soulevĂ© plusieurs questions Ă  l'appui de la requĂȘte Ă©crite. Il soutiendrait tout d'abord que l'Etat dĂ©fendeur n°1 n'avait pas compĂ©tence pour ordonner aux requĂ©rants de dĂ©placer leur Ă©tablissement, alors que l'activitĂ© qu'ils exercent n'est pas polluante. Il affirmerait en second lieu que seulement cinq pour cent des commerçants vendant des sacs de jute ont recours Ă  l'Ă©poussetage et au nettoyage des sacs de jute anciens et usagĂ©s, ce qui crĂ©e une pollution et, par consĂ©quent, les commerçants qui ont recours Ă  de tels dĂ©poussiĂ©rage et nettoyage des sacs de jute anciens et usagĂ©s devraient ĂȘtre obligĂ©s de fermer leur entreprise plutĂŽt que l'ensemble du marchĂ©. Il soutiendrait enfin que l'ordonnance attaquĂ©e souffre du vice d'un exercice de pouvoir dĂ©guisĂ© dans la mesure oĂč l'orientation visant Ă  dĂ©placer le lieu d'activitĂ© ne pouvait ĂȘtre donnĂ©e qu'en vertu de la loi AP (Agricultural Produce and Livestock Markets Act), 1966.
6. En l'espÚce, les conclusions scientifiques parvenues à la Commission ne sont pas contestées. Le corollaire logique est que la pollution de l'air due aux activités des commerçants faisant affaire dans des sacs de jute est admise.

7. La loi de 1986 sur la protection de l'environnement (en abrĂ©gĂ© « loi sur l'environnement ») a Ă©tĂ© promulguĂ©e en vue de protĂ©ger et d'amĂ©liorer l'environnement et de prĂ©venir les risques pour les ĂȘtres humains, les autres crĂ©atures vivantes, les plantes et les biens. Les termes « Environnement », « Polluant environnemental », « Pollution de l’environnement » et « Manipulation » sont dĂ©finis Ă  l’article 2(a), (b) et (c) de la Loi sur l’environnement, et se lisent comme suit :

(a) « Environnement » comprend l'eau, l'air et la terre ainsi que les relations qui existent entre et entre l'eau, l'air et la terre, et les ĂȘtres humains, les autres crĂ©atures vivantes, les plantes, les micro-organismes et les biens ;

(b) « Polluant environnemental » dĂ©signe toute substance solide, liquide ou gazeuse prĂ©sente Ă  une concentration telle qu'elle peut ĂȘtre, ou tend Ă  ĂȘtre, nocive pour l'environnement ;

(c) « Pollution de l'environnement » désigne la présence dans l'environnement de tout polluant environnemental.

(d) « Manipulation » en ce qui concerne toute substance, désigne la fabrication, la transformation, le traitement, l'emballage, le stockage, le transport, l'utilisation, la collecte, la destruction, la conversion, la mise en vente, le transfert ou autre d'une telle substance ;

8. En raison de l'article 5 de la loi sur l'environnement, le gouvernement central est habilitĂ© Ă  donner des instructions par Ă©crit Ă  toute personne, agent ou autoritĂ©, et cette personne, agent ou autoritĂ© est tenu de se conformer Ă  ces instructions. L’explication annexĂ©e Ă  la section 5 se lit comme suit :

Explication : – Pour Ă©viter tout doute, il est dĂ©clarĂ© par les prĂ©sentes que le pouvoir de donner des instructions en vertu du prĂ©sent article inclut le pouvoir de diriger –

(a) la fermeture, l’interdiction ou la rĂ©glementation de toute industrie, opĂ©ration ou processus ; ou

(b) l'arrĂȘt ou la rĂ©gulation de la fourniture d'Ă©lectricitĂ© ou d'eau ou de tout autre service.

Il n'est pas contestĂ© que le gouvernement central, dans l'exercice du pouvoir qui lui est confĂ©rĂ© par l'article 23 de la loi sur l'environnement, a dĂ©lĂ©guĂ© son pouvoir en faveur du gouvernement de l'État par notification SO 152(E) du 10-2-1989.

9. Devant le dĂ©fendeur n°1, le gouvernement de l'État, les requĂ©rants ont procĂ©dĂ© en partant du principe qu'ils faisaient des affaires avec des sacs de jute anciens et usagĂ©s. InterrogĂ©, l'Ă©minent conseil des requĂ©rants n'a pas rĂ©ussi Ă  dĂ©montrer que les requĂ©rants avaient soulevĂ© devant le dĂ©fendeur n° 1, le gouvernement de l'État, une allĂ©gation selon laquelle seulement une poignĂ©e ou cinq pour cent des commerçants faisant des affaires dans des sacs de jute ont recours Ă  dĂ©poussiĂ©rage et nettoyage des sacs de jute anciens et usagĂ©s. Le fait mĂȘme que les sacs de jute anciens et usagĂ©s fassent l'objet d'un commerce indiquerait que lors de la manipulation de ces sacs de jute anciens et usagĂ©s, leur dĂ©poussiĂ©rage et leur nettoyage provoquent une grande pollution de l'air et de l'environnement. Ni devant l'intimĂ© n°1-Gouvernement de l'État ni devant nous, aucune dĂ©claration identifiant les commerçants qui recourent Ă  l'Ă©poussetage et au nettoyage des sacs de jute anciens et usagĂ©s, et responsables de la pollution de l'air et de l'environnement, n'a Ă©tĂ© faite.

10. L'argument du savant conseil des requĂ©rants selon lequel, Ă  cause des actes d'une poignĂ©e de commerçants ou de cinq pour cent des commerçants, Ă  la suite desquels la pollution de l'air et de l'environnement est provoquĂ©e, l'ensemble du monde des affaires qui vend des sacs de jute ne devrait pas ĂȘtre destinĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©placĂ©, ne peut ĂȘtre acceptĂ© pour plus d’une raison. La causalitĂ© de la pollution de l'environnement ayant Ă©tĂ© admise, il incombe lourdement aux pĂ©titionnaires de prouver qu'en raison de leurs activitĂ©s, aucune pollution n'est causĂ©e.

11. Il est admis que les requérants, pour exercer leurs activités dans des sacs de jute, ont obtenu des licences auprÚs de la municipalité d'Hyderabad en vertu de l'article 521 de la loi sur la municipalité de 1955 (en abrégé « la loi HMC »). L'article 521 de la loi HMC prévoit notamment que, sauf en vertu et conformément aux termes et conditions d'une licence accordée par le commissaire, nul ne doit conserver, dans ou sur des locaux, pour la vente ou pour un usage autre que domestique, tout article spécifié dans la partie III de l'annexe « P » de ladite loi. Les sacs de jute sont l'un des articles qui trouvent leur place dans l'annexe « P ». En vertu du paragraphe (2) de l'article 521 de la Loi HMC, une personne est réputée avoir su qu'un commerce ou une opération est, de l'avis du commissaire, dangereux ou susceptible de créer une nuisance au sens du paragraphe ( ii) de la clause (e) du paragraphe (1), aprÚs qu'un avis écrit à cet effet, signé par le commissaire, ait été signifié à cette personne ou apposé sur les locaux auxquels il se rapporte.

12. Il ressort clairement de la disposition susmentionnĂ©e qu'une autorisation peut ĂȘtre annulĂ©e pour cause de nuisance. Aux termes de l'article 19(1)(g) de la Constitution indienne, le droit d'exercer des activitĂ©s commerciales ou commerciales est soumis Ă  toute restriction pouvant ĂȘtre imposĂ©e par toute loi en vigueur. La loi HMC, la loi sur l'air (prĂ©vention et contrĂŽle de la pollution) de 1981 et la loi sur l'environnement prĂ©voient de telles rĂ©glementations. Par consĂ©quent, le droit des pĂ©titionnaires de faire des affaires avec des sacs de jute anciens et usagĂ©s ne peut pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme absolu.

13. L'argument du savant conseil des requĂ©rants selon lequel l'action du gouvernement de l'État n°1 dĂ©fendeur en dĂ©livrant le GO contestĂ© est affligĂ©e du vice d'un exercice dĂ©guisĂ© du pouvoir, ne peut ĂȘtre acceptĂ© dans la mesure oĂč, en termes de celui-ci, le les agents concernĂ©s ont simplement reçu pour instruction d'appliquer l'instruction Ă©mise dans GO Rt. N° 159, DĂ©partement de l'environnement, des forĂȘts, des sciences et de la technologie, en date du 27 mars 1999, par lequel il a Ă©tĂ© ordonnĂ© que le lieu d'activitĂ© des requĂ©rants soit dĂ©placĂ© de Maharajgunj au Mahaboob Mansion Market Ă  Malakpet, ou Ă  tout autre lieu environnemental. endroit plus sĂ»r.

14. Étant donnĂ© que les activitĂ©s exercĂ©es par les pĂ©titionnaires mettent en danger la vie des habitants de la rĂ©gion, plus particuliĂšrement des commerçants et du public en gĂ©nĂ©ral, qui visitent le marchĂ© jour aprĂšs jour, ainsi que des travailleurs qui y sont employĂ©s, nous sont d'avis qu'aucune faute ne peut ĂȘtre trouvĂ©e dans l'ordonnance attaquĂ©e qui ordonne le dĂ©placement des activitĂ©s des requĂ©rants d'une zone densĂ©ment peuplĂ©e vers un endroit plus sĂ»r afin d'Ă©viter la pollution de l'air et de l'environnement.

15. Pour les raisons susmentionnĂ©es, nous sommes d’avis qu’aucun cas n’a Ă©tĂ© Ă©tabli justifiant une ingĂ©rence de la part de cette Cour dans l’exercice du pouvoir prĂ©vu Ă  l’article 226 de la Constitution indienne. La requĂȘte en bref n'a aucun fondement et elle est donc rejetĂ©e. Toutefois, cette ordonnance n'empĂȘchera pas toute personne/commerçant de demander Ă  la municipalitĂ© d'Hyderabad l'octroi d'une nouvelle licence s'il a l'intention d'exercer ses activitĂ©s avec des sacs de jute neufs et inutilisĂ©s. Si une telle demande est prĂ©sentĂ©e, la corporation municipale d'Hyderabad l'examinera selon ses propres mĂ©rites. Aucun frais.